Soutien aux révolutionnaires et révoltés emprisonnés en France !

Nous publions une traduction non officielle d’un article publié dans le journal Servir al Pueblo.

Comité de rédaction de Servir al Pueblo

Le prolétariat et le peuple français se sont levés pour lutter. Il en a toujours été ainsi, et depuis le XIXème siècle et la glorieuse Commune de Paris, le prolétariat mène la lutte des classes. Récemment, les grandes révoltes contre le meurtre commis par la Police Nationale contre le jeune Nahel dans le quartier de Nanterre (Paris) montrent le potentiel révolutionnaire des masses, elles montrent à quel point elles sont puissantes si elles osent se révolter et utiliser la violence contre leurs oppresseurs. Nous soulignons quelques données : le ministre français de l’intérieur a indiqué que la contestation s’est terminée, officiellement, par 808 policiers blessés, 269 attaques de postes de police, 1 105 bâtiments incendiés ou endommagés, 5 892 véhicules brûlés et 12 202 incendies sur la voie publique. L’État a rapidement et fortement mobilisé ses forces, 45 000 policiers, et 3 486 personnes ont été arrêtées en 5 jours.

Ces données proviennent officiellement de l’État, elles sont donc incomplètes et il y en aura certainement d’autres. Mais elles nous donnent une idée de la dimension des protestations, illustrant la volonté du prolétariat et du peuple français de combattre la répression du vieil État. Une fois de plus, les données prouvent que les masses font l’histoire, que les masses ne rejettent pas la violence et, définitivement, que les masses réclament d’être dirigées. C’est une tâche gigantesque, mais nous savons que les révolutionnaires français l’accompliront, parce que la classe l’exige.

Depuis l’État espagnol, les protestations ont été suivies de près. La révolte des masses françaises est un fait qui a établi des positions très claires : d’une part, ceux qui se placent du côté de la révolution et des masses ; d’autre part, les opportunistes, les révisionnistes et les réactionnaires en tout genre, qui nient la révolte et l’associent à l’immigration illégale, au danger multiculturel, au problème des Musulmans, etc. Les arguments étaient clairs et précis, et il ne fait aucun doute que tout “révolutionnaire” qui utilise ces arguments n’est qu’un réactionnaire. On l’a vu avec le PML(RC) [Parti marxiste-léniniste (reconstruction communiste)] et ses organisations de masse, dont le révisionnisme hoxhaïste s’est transformé en une saleté fasciste, réactionnaire et électoraliste qu’ils sont aujourd’hui, condamnant la lutte de masse, incriminant Nahel lui-même et justifiant la violence policière. Nous avons une opinion claire : la violence n’est pas mauvaise en soi, brûler des bibliothèques n’est ni bon ni mauvais, comme s’en plaignent les réactionnaires, aujourd’hui convertis en défenseurs de la culture (mais seulement de la culture bourgeoise et de ses bâtiments institutionnels). Il y a deux types de violence : la violence contre le peuple et celle que le peuple exerce. Nous assumons la position “On a raison de se révolter” que nous a léguée le président Mao :

“Le marxisme se compose de milliers de vérités, mais elles se résument toutes à une seule phrase : “On a raison de se révolter !”. Pendant des milliers d’années, on a dit qu’il était juste d’opprimer, qu’il était juste d’exploiter et qu’il était mal de se révolter. Ce vieux verdict n’a été renversé qu’avec l’apparition du marxisme. C’est une grande contribution. C’est par la lutte que le prolétariat a appris cette vérité, et Marx en a tiré la conclusion. Et de cette vérité découle la résistance, la lutte pour le socialisme”.

Il n’y a pas que les révoltes contre l’assassinat de Nahel : le mouvement contre la réforme des retraites, les luttes du 1er mai… La France est une poudrière et son peuple en a assez de la honte et de l’oppression. Face à cette lutte, il y a eu au moins 3 486 personnes détenues. Nous exigeons l’abandon immédiat de toutes les charges retenues contre les révolutionnaires et les masses qui se sont rebellées contre la violence policière. Depuis Servir al Pueblo (Servir le peuple), nous saluons le prolétariat et le peuple français, leur envoyant un puissant salut prolétarien internationaliste sous les cris : On a raison de se révolter !

On a raison de se révolter !

Soutenons les révolutionnaires et les rebelles emprisonnés en France !